Attention, le début du printemps associé au redoux va provoquer une explosion des pollens d'arbres, en particulier les aulnes, les cyprès, les peupliers et les frênes selon le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA). Avec eux, un cortège de désagréments que certains connaissent trop bien : rhume des foins, conjonctivite, asthme… Pour tous les allergiques le cauchemar commence. Et particulièrement pour ceux qui vivent autour de la zone méditerranéenne où le risque allergique sera « très élevé ».
Quelles précautions peuvent-ils prendre ? Malheureusement, il est difficile d’échapper aux pollens. Il est tout de même utile de connaître les périodes de « largage » des pollens dans l’air et d’éviter de trop sortir ces jours-là. L´augmentation de ce type d´allergie, qui aurait doublé en 10 ans, justifie la surveillance du contrôle de la qualité de l´air. Sur le site du RNSA, les internautes peuvent consulter les risques allergiques par ville ou par allergènes. En cas de crises, le recours aux antihistaminiques s’avère souvent indispensable, des nouveaux traitements, dont certains spécialement conçus pour le rhume des foins, sont maintenant disponibles. Ils contiennent une substance permettant de stopper les écoulements du nez. Associés, avec des anti-inflammatoires locaux (cortisone), ils ont une très bonne efficacité.
Si certains allergènes comme les pollens sont difficilement évitables d’autres peuvent être significativement réduits. Alors qu’un français passe plus de 80% de sa journée (en moyenne) en intérieur, il faut s’assurer d’avoir un air de qualité dans tous les lieux de vie : habitat, bureaux, écoles, maternités... De même, dans les villes la pollution de l’air constitue un facteur aggravant l’allergie, les polluants font exploser les pollens en particules plus fines, qui entrent plus profondément dans le système respiratoire. En période de crise mieux vaut donc éviter les zones de flux circulatoires intenses, si c’est possible…
L’allergie est une réponse disproportionnée de notre corps face à un agent extérieur habituellement inoffensif (pollens, poils de chats, fraise,…). Pour que la réaction allergique se produise il faut d’abord que l’organisme ait été une première fois en contact avec la substance incriminée, appelée allergène, par voie respiratoire, alimentaire ou cutanée. Suite à ce contact le corps fabrique des anticorps spécifiques dirigés contre l’allergène, c’est la phase de sensibilisation. Elle peut durer plusieurs années et l’on ne sait pas très bien pourquoi le corps fabrique des anticorps contre tel ou tel allergène.
J.I.
Sciences-et-avenir.fr
17/03/2010